Les missions – OLD

Missions

Le CNR Paludisme s’engage à assurer les missions définies par le décret no 2016-806 du 16 juin 2016 relatif aux centres nationaux de référence pour la lutte contre les maladies transmissibles et par l’arrêté du 16 juin 2016 fixant le cahier des charges des centres nationaux de référence pour la lutte contre les maladies transmissibles.

Il sera en outre particulièrement demandé à ce CNR les missions suivantes :

Expertise

  • En participant au développement et en évaluant les techniques de diagnostic ;
  • en expertisant les souches, leur résistance aux antipaludéens et en contribuant à l’évaluation des mécanismes de résistance ;
  • en contribuant à des études de recherche appliquée visant à documenter le risque de paludisme chez les voyageurs, les facteurs de risque influant la morbidité et la mortalité, l’évaluation des mesures de prévention ;
  • en mettant en place les moyens d’un diagnostic différentiel paludisme / babésiose.

Conseil

  • En apportant son soutien technique aux autorités au plan national et local (notamment dans le cadre de programmes internationaux de lutte contre le paludisme dans la région des Amériques) ;
  • en suivant l’évolution des zones de résistance en liaison avec les réseaux d’experts internationaux notamment pour adapter les recommandations aux voyageurs.

Contribution à la surveillance, en lien avec l’agence nationale de santé publique

  • En assurant la surveillance du paludisme d’importation et autochtone, par la mise en place d’un réseau de laboratoires ou services cliniques afin de suivre les tendances évolutives du paludisme d’importation et autochtone en France métropolitaine et hors métropole (notamment en Guyane) et d’identifier les groupes à risque. La représentativité de ce réseau est à évaluer en collaboration avec l’agence nationale de santé publique ;
  • en contribuant à l’investigation des signalements de cas de paludisme sur le territoire, en particulier par une expertise diagnostique et le typage des souches ;
  • en fournissant chaque année une analyse de l’épidémiologie du paludisme d’importation et autochtone apportant une information actualisée, notamment pour la mise à jour annuelle des recommandations aux voyageurs ;
  • en assurant la surveillance des chimiorésistances aux antipaludiques, notamment en s’appuyant sur des réseaux représentatifs en Guyane et, dans la mesure du possible, les pays frontaliers (Brésil et Surinam) afin de définir les zones de résistance pour adapter les schémas prophylactiques et thérapeutiques ;
  • en développant des collaborations avec les réseaux de parasitologie et de surveillance du paludisme à l’échelle nationale, européenne et internationale.

Contribution à l’alerte

En signalant à l’agence nationale de santé publique tout événement inhabituel concernant le paludisme d’importation et autochtone : nouvelle zone d’endémie ; augmentation inhabituelle de cas, modification des formes cliniques (répartition, modification de leur expression clinique, formes inhabituelles), apparition de cas groupés, cas autochtone en France métropolitaine, apparition de nouveaux phénotypes de résistance (notamment en Guyane), extension d’une zone de résistance, etc.

Historique

En France, le paludisme est l’une des maladies infectieuses qui doivent être surveillés par les autorités sanitaires. Le département de la Guyane française et la communauté départementale de Mayotte (une des îles de l’archipel des Comores dans l’océan Indien occidental) sont les seuls territoires français où le paludisme est endémique. Ainsi, en France métropolitaine à La Réunion (océan Indien occidental) ou à La Martinique et dans les îles de La Guadeloupe (Mer des Caraïbes), les cas de paludisme sont presque exclusivement importés et observés chez des personnes revenant de pays où la transmission du paludisme est active. Parce que le paludisme autochtone est l’une des 31 maladies à déclaration obligatoire en France, tous les cas de paludisme survenant en Guyane française et à Mayotte, autochtone ou importés, doivent être notifiés aux Agences Régionales de Santé ou aux Cellules Interrégionales d’Epidémiologie, acronyme « CIRE » [1] [2] [3] [4]. De la même manière, les cas de paludisme importé à la Réunion ou à la Martinique et La Guadeloupe sont également à déclaration obligatoire. A l’inverse, le paludisme importé en France métropolitaine n’est pas une maladie à déclaration obligatoire (tableau 1). Ainsi, depuis 1985, l’institut de veille sanitaire (InVS) a mandaté le CNR du Paludisme, pour la surveillance du paludisme importé en France métropolitaine. Pour le terme 2012-2016, les deux centres nationaux de référence de la mandature précédente (2006-2011), le CNR du Paludisme pour la France métropolitaine et celui de la Chimiorésistance du Paludisme pour les Antilles et la Guyane ont uni leurs forces pour créer un nouveau CNR du Paludisme pour l’ensemble des territoires français. L’actuel CNR du Paludisme a donc été officialisé par le décret du 26 Décembre 2011, publié au Journal Officiel de la République Française (JORF) et établissant la liste des centres nationaux de référence et des laboratoires associés dans la lutte contre les maladies transmissibles[5]. Cette nouvelle organisation répond aux missions décrites dans le décret du 29 Novembre 2004 révisé le 5 Juillet, 2010 établissant les règles de désignation et les missions des centres nationaux de référence pour la lutte contre les maladies transmissibles[6]. Le CNR du Paludisme pour tous les territoires français est ainsi organisé en deux pôles : un pôle France métropolitaine, Réunion, Mayotte et un pôle Antilles et Guyane française. Le pôle France métropolitaine se compose de deux laboratoires : un laboratoire coordonnateur de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (APHP)[7], et un laboratoire associé à Marseille de l’Institut de Recherche Biomédicale des Armées (IRBA)[8].

TerritoireCas AutochtoneCas importé
France métropolitaineDéclaration obligatoireRéseau de surveillance
MartiniqueDéclaration obligatoireDéclaration obligatoire
GuadeloupeDéclaration obligatoireDéclaration obligatoire
Guyane FrançaiseDéclaration obligatoireDéclaration obligatoire
La réunionDéclaration obligatoireDéclaration obligatoire
Communauté départementale de MayotteDéclaration obligatoireDéclaration obligatoire
Table 1. Type de surveillance du paludisme autochtone ou importé dans les territoires français

[1] http://www.invs.sante.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Maladies-a-declaration-obligatoire/31-maladies-a-declaration-obligatoire (accessed October 21, 2014)

[2] http://www.ars.sante.fr/Qu-est-ce-que-l-ARS.89783.0.html (accessed October 21, 2014)

[3] http://www.ars.ocean-indien.sante.fr/fileadmin/OceanIndien/Internet/Veille_et_securite_sanitaire/Gestion_de_crise_sanitaire/CIRE/Points_epidemiologiques/17_2013_PE_bilan_palu_2012_MAY.pdf (accessed October 21, 2014)

[4] http://www.invs.sante.fr/fr/Publications-et-outils/Bulletin-de-veille-sanitaire/Tous-les-numeros/Antilles-Guyane/Bulletin-de-veille-sanitaire-Antilles-Guyane.-n-1-2-Janvier-fevrier-2012 (accessed October 21, 2014)

[5] http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000025055544&dateTexte=&categorieLien=id (accessed October 21, 2014)

[6] http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000810056&dateTexte (accessed October 21, 2014)

[7] http://www.aphp.fr/wp-content/blogs.dir/6/files/2012/03/plaquette_anglais.pdf (accessed October 21, 2014)

[8] http://www.defense.gouv.fr/english/sante/biomedical-research/french-armed-forces-biomedical-research-institute (accessed October 21, 2014)