Étude de la diversité génétique et de la clonalité des infections à Plasmodium ovale spp

En France, 7% des accès palustres sont provoqués par Plasmodium ovale spp. Depuis 2010, Plasmodium ovale spp a été séparée en deux espèces, Plasmodium ovale curtisi et Plasmodium ovale wallikeri, sur la base de caractères génétiques distincts. A l’aide d’une méthode publiée en 2018 (voir Joste et al, Scientific reports 2018 Jan 10 ;8(1):300 ; https://www.nature.com/articles/s41598-017-18026-1), nous avons identifié 368 isolats de Plasmodium ovale wallikeri et 309 isolats de Plasmodium ovale curtisi, reçus au Centre National de Référence du Paludisme (CNRP) entre 2013 et 2018. Ceci nous a permis d’analyser les données épidémiologiques, cliniques et biologiques de ces deux espèces, recueillies par les correspondants hospitaliers du CNRP (voir Joste et al, Emerging infectious diseases 2021 Feb ;27(2) ; https://wwwnc.cdc.gov/eid/article/27/2/20-2143_article).

Actuellement, nous manquons d’outils de typage génétique des isolats de Plasmodium ovale spp, en particulier pour caractériser les accès de reviviscence.

Le premier objectif de ce travail est de développer une méthode de typage des isolats de Plasmodium ovale wallikeri et Plasmodium ovale curtisi basée sur des marqueurs microsatellites. Cela nous permettra de caractériser les isolats responsables des accès de reviviscence, ainsi que de déterminer si les infections àPlasmodium ovale spp sont polyclonales. 

Le second objectif du travail est de séquencer le génome de différents isolats de Plasmodium ovale wallikeri et Plasmodium ovale curtisi provenant de pays d’Afrique différents afin de caractériser la diversité génétique de ces deux espèces et ainsi de mieux comprendre leurs différences.